Jeudi 20 février 2025, l’avocate de Julien Bayou a annoncé dans un communiqué relayé par France Info que les plaintes déposées par Anaïs Leleux contre le secrétaire national du parti appelé jusqu'en 2023 Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour harcèlement moral et abus de faiblesse ont été classées sans suite pour "absence d’infraction".
L’accusatrice envisage de se constituer partie civile
L’information a notamment été confirmée par le parquet de Paris, qui précise que cette décision avait été prise le 30 janvier 2025.
Pour Julien Bayou, il s’agit de "la fin d’un long calvaire", comme il l’écrit dans son communiqué cité par la radio publique. Avec son avocate, Marie Dosé, ils ajoutent : "Harcelé depuis plus de deux ans et accusé sans l’ombre d’une preuve par cette ex-compagne, Julien Bayou a été traité comme un ‘présumé coupable’ par son ancien parti, lequel ne lui a jamais permis de se défendre. Pire, il a choisi d’en faire le bouc émissaire idéal et a toujours refusé de reconnaître son innocence, malgré deux enquêtes internes aux conclusions similaires à celles de la justice."
De son côté, Anaïs Leleux a réagi à cette décision dans une vidéo postée sur Instagram le 20 février. "J'attends de recevoir le dossier pour étudier avec mon avocate la possibilité de me constituer partie civile", explique-t-elle.
"Sous emprise"
L'affaire a débuté en 2022, lorsque l’ex-compagne de Julien Bayou a écrit un mail à la cellule interne d’EELV, l’accusant de violences sexistes et sexuelles. Une enquête interne avait alors été effectuée au sein du parti et clôturée après six mois, faute de témoignages de la part de l’accusatrice.
La militante féministe porte finalement plainte pour harcèlement moral et abus frauduleux de l’état de faiblesse le 5 mars 2024, révélait Les Jours. Elle affirmait au du site indépendant avoir été sous l’emprise de Julien Bayou : "J’avais fini par avoir peur d’un homme que je croyais connaître et qu’en fait, je ne connaissais pas. Quand on est sous emprise, et je l’étais encore jusqu’à il y a peu, c’est difficile de parler."
Le parquet de Paris avait alors annoncé l’ouverture de deux enquêtes "confiées début mars à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP)".