Alors que le procès de Gérard Depardieu devrait se tenir les 24 et 25 mars 2025, à la suite d’un report – il devait initialement avoir lieu le 28 octobre 2024 –, l’Agence France-Presse (AFP), relayée par Le Parisien, a appris, ce jeudi 16 janvier, que l’acteur conteste des éléments de l’enquête.

L'acteur, mis en examen en décembre 2020, est accusé de viols et d'agressions sexuelles par Charlotte Arnould. Selon la comédienne, les faits auraient eu lieu en août 2018, quand elle avait 19 ans et lui, 69 ans.

Alors qu’en 2022, la cour d’appel de Paris a confirmé son inculpation, sa défense a déposé deux recours, qui devraient être examinés ce jeudi 16 janvier. Présumé innocent, Gérard Depardieu conteste tous les faits.

Le témoignage d’une figurante contesté

Le premier recours déposé par ses avocats concernerait, selon l’AFP, le témoignage d’une figurante. La défense demanderait la nullité – l'invalidité d'un acte juridique ou d'une procédure – de ce dernier, qui avait été recueilli par Médiapart, et plus tard par les enquêteurs.

Selon la femme, Gérard Depardieu aurait glissé sa main sous sa robe lors du tournage de Big House (2015), réalisé par Jean-Emmanuel Godart. "Il a essayé d'écarter ma culotte et de me doigter [...]. Si je ne l'avais pas arrêté, il aurait réussi", se remémorait-elle auprès de Médiapart.

Un témoignage qui, selon l’avocate de Charlotte Arnould, présenterait de grandes similitudes avec celui de sa cliente. "Son mode opératoire, c'est la main dans la culotte", facilitant le "viol par surprise", a affirmé Me Carine Durrieu-Diebolt, contactée par l’AFP.

Ça tourne !

Un recours contre Complément d’enquête : La chute de l'ogre

Le second recours déposé par les avocats de Gérard Depardieu concernerait les rushes de l’émission Complément d'enquête : la chute de l'ogre, diffusée fin 2023 sur France 2, souligne Le Parisien

Le comédien y est filmé en voyage en Corée du Nord, où il multiplie les propos misogynes et à caractère sexuel, notamment concernant une enfant prenant un cours d’équitation : "Si jamais il galope, elle jouit", déclarait-il.

Selon les avocats de l’homme de 76 ans, ces images auraient fait l’objet d’un montage frauduleux. Ils auraient saisi la justice civile et enjoint la magistrate en charge des investigations pour viols sur Charlotte Arnould de trancher quant à l’authenticité du montage, précise Le Parisien.

Toujours selon l’AFP, une source proche du dossier aurait affirmé que fin juillet, la juge s’y serait déjà refusée après avoir demandé à France TV et à la société de production Hikari de lui faire parvenir ces images.