Tout le monde l'a compris dès sa première saison à la tête de la griffe parisienne. Chemena Kamali est venue tonifier le folklore Chloé enfanté par Gaby Aghion et chéri par ses clientes toutes générations confondues. Sa mission, la styliste allemande a encore eu l'occasion de l'exercer pendant cette Fashion Week. Et elle le dit elle-même : "J'essaie de m'écouter pour saisir l'esprit de la maison de manière honnête. Chloé a une voix, qui s'adresse aux femmes au-delà de la mode. Il est important de continuer à faire évoluer cette voix et cet esprit."

Elle a donc composé pour l'automne-hiver 2025-2026 un harmonieux recueil très "Chloé-esque" rempli d'objets de désir.

Les talismans

La collection pourrait être résumée en quatre mots-clés : cossue, bohème, rétro et novatrice. S'il y a autant d'adjectifs pour la qualifier, c'est en partie parce que Chemena Kamali avait à cœur d'exposer tous les aspects de la personnalité de la fille Chloé. Pour condenser le récital qui lui a valu une longue session d'applaudissements, il faut commencer par parler des accessoires. Ce sont les atouts charmes de la maison depuis toujours et cette saison, ils se multiplient : sautoirs, ras de cou à breloques, ceinture-chaîne, porte-monnaie rétro... Ils pendillent sur la soie des robes tandis que le porte-clé queue de renard fait son come-back et s'agrippe à l'anse des sacs à main.

Le sac à main Paddington

En parlant de sacs à main. L'imparable it bag Chloé des années 2000, le dénommé Paddington, revient officiellement en force. Le revoilà, avec son cuir lisse, sa silhouette allongée et son gros cadenas métallique. Le modèle initialement créé par Phoebe Philo se pare de trois teintes : vert, bleu minéral et rouge foncé. Des tons terreux qui ont toujours fait partie de la palette chromatique de la griffe.

La veste bordée de fausse fourrure

Si certaines silhouettes du défilé privilégient la légèreté, de gros manteaux à fourrure ont donné du pouvoir à cette fille Chloé d'ordinaire peu tapageuse. Elle gagne en caractère, le regard caché derrière de grosses lunettes, grâce à une veste matelassée dotée d'un col duveteux et de manches couvertes de poils marron. Idem sur les longs manteaux qui touchent le sol et confèrent aux mannequins une aura hippie très 70's.