C'est au sein de l'ancienne bourse de Paris que Valentino a délivré sa collection haute couture, le mercredi 29 janvier 2025. Résumé en trois points.
Un show unique
Si aucune indication temporelle n'accompagne l'intitulé du défilé, c'est parce qu'Alessandro Michele a décidé que Valentino ne présenterait plus qu'une seule ligne haute couture par an. La raison ? Offrir du temps aux équipes de la griffe pour confectionner chaque collection.
"La haute couture de la maison Valentino est une forme d'art qui ne connaît pas de saison", précisait ainsi un communiqué envoyé aux rédactions à la fin de l'été.
En 2025, il n'y aura donc plus que deux autres occasions de découvrir les créations de la marque italienne : lors de la fashion week prêt-à-porter automne-hiver 2025-2026, puis lors de celle printemps-été 2026, en septembre prochain.
Une note d'intention philosophique
Le défilé printemps-été 2025 de Valentino donnait le ton : Alessandro Michele aime s'appuyer sur les intellectuel-le-s pour contextualiser son travail. Avec son "Pavillon des folies", l'Italien se plongeait dans les écrits de Montaigne et d'Heidegger.
Cette fois, son show, baptisé "Vertigineux" avec pour sous-titre "Une poétique de la liste", se tournait vers les réflexions de son compatriote, Umberto Eco. "La liste est à l'origine de la culture. Elle fait partie de l'histoire de l'art et de la littérature. Et que veut la culture ? Rendre compréhensible l'infini", affirmait le sémiologue dans son ouvrage Vertige de la liste.
Pour le couturier, l'énumération se traduisait, ici, dans chacune des silhouettes dévoilées au public du palais Brongniart. Des combinaisons de couleurs, de motifs, de matières, rendues possibles par les dizaines d'intervenant-e-s qui ont contribué à la confection des vêtements. Les plumassiers, les brodeurs, les orfèvres, les plisseurs, les dentelliers, aux savoir-faire artisanaux.
48 robes fabuleuses
Pour sa toute première collection Valentino haute couture, Alessandro Michele a choisi de se concentrer sur les robes exclusivement. Ce qui n'a pas empêché la multiplicité des propositions : 48, exactement. Une robe jaune citron parée de volants, une robe "à la française" aux hanches exagérées et au motif fleuri digne d'un tableau de Fragonard, une robe à crinoline recouverte de losanges d'Arlequin, une robe d'infante Espagnole en satin noir et détails ivoire... Et toujours la profusion de rubans, l'avalanche d'imprimés, l'opulence des tissus, la marée de couleurs.
Des pièces taillées pour habiller les stars sur le tapis rouge des Oscars, de Keira Knightley à Dakota Fanning, grandes amatrices du travail d'Alessandro Michele.
Des pièces qui intègreront un jour, sûrement, l'inventaire de musées et allongeront la liste des collections vertigineuses sorties de l'imagination des grand-e-s couturier-ère-s.