Elle a “l’un des plus beaux palmarès de la natation internationale féminine”, selon Olympics. Elle totalise 81 titres nationaux et internationaux. Et elle n’a que 17 ans lorsqu’aux JO d’Athènes, le 15 août 2004, elle est sacrée championne olympique, devenant la première Française à remporter la médaille d’or dans cette discipline. 

Laure Manaudou a indéniablement marqué l’histoire de la natation féminine. Et ce sont les Jeux olympiques de 2004 et son record du 400m nage libre qui marquent le début de sa renommée. Un parcours quasi sans faute et un destin de championne, qu’elle commence à écrire avant même ses 18 ans, alors qu’elle bat déjà, à l'aube des Jeux, tous les records.

Une médaille d'or à Athènes, 52 ans après la dernière victoire française olympique

17 ans. C’est l’âge de Laure Manaudou, l'une des athlètes favorites des Français.es, lorsqu’elle imprègne l’histoire de la natation française. Inconnue du grand public à l’époque, elle devient en 2004, 52 ans après Jean Boiteux, championne olympique de natation sur sa distance de prédilection, le 400 m nage libre. Jamais une femme n’avait jusqu’alors remporté ce titre symbolique… et aucun homme depuis plus d’un demi-siècle. 

Mais elle ne s'arrête pas là : en Grèce, elle remporte l’argent sur le 800m nage libre et le bronze sur le 100m dos. Lorsqu’elle bat ces records, elle n’en est pas à son coup d’essai. Trois mois plus tôt, elle réalise un triplé lors des championnats d’Europe à Madrid, s'offrant le 400 m nage libre, le 100 m dos et le relais 4 × 100m 4 nages. Un an plus tôt, en 2003, elle remporte déjà cinq titres de championne de France en battant quatre records nationaux. 

Après Athènes, le succès ne disparaît pas. En 2007, lors des championnats du monde de Melbourne, elle est élue meilleure nageuse de la compétition au côté de… Michael Phelps, le champion américain. Une année qui marquera un tournant : “jusqu’en 2007, Laure Manaudou remporte en tout 6 médailles mondiales (dont trois titres), 13 médailles européennes (dont 9 titres) et 55 médailles nationales (dont 36 titres). Elle bat également plusieurs fois les records du monde du 200m et du 400m nage libre”, poursuit le site Olympics. 

Laure Manaudou, au centre d'une famille de champions

Elle dispute ensuite les Jeux olympiques de Pékin, en 2008, sans gagner de médaille, et décide de prendre sa retraite à 22 ans, avant de devenir maman. Elle reprend sa carrière en 2011 et se qualifie pour le 50m, 100m et 200m dos des Jeux olympiques de Londres, en 2012. Bien qu’elle ne s’offre pas non plus de médailles, elle profite d’un moment hors du temps avec son petit frère Florent Manaudou, qui devient champion olympique du 50m nage libre.

Huit ans après être devenue la star des bassins et l'icône du sport féminin français, Laure Manaudou perd son titre. Elle n'est plus la seule nageuse française à briller dans sa distance favorite : Camille Muffat devient la seconde nageuse française championne olympique de l'histoire, en remportant le 400 m nage libre aux Jeux olympiques de Londres, en 2012. 

Après avoir retrouvé les bassins pendant quelques années, Laure Manaudou met un terme définitif à un parcours hors du commun, en 2013.

Sa renommée ne faiblit pas, vingt ans après son triomphe à Athènes. Première relayeuse française de la flamme olympique 2024, Laure Manaudou se fait remarquer aux JO de Paris, avec une impression de déjà-vu : douze ans après la consécration en or de son frère à Londres, elle fond en larmes, en direct, lorsque Florent Manaudou obtient la médaille de bronze au 50m nage libre.