En plus de 50 ans d'existence, le prestige des collections Valentino ne s'est jamais démenti. Entre chic, élégance et féminité, la maison italienne s'est bâti une réputation sans faille dans la haute couture et le prêt-à-porter.

La vocation d'un esthète 

Né en 1932, Valentino Clemente Ludovico Garavani se passionne très tôt pour l'art et l'architecture, et montre un talent certain pour le dessin. Il entre donc tout naturellement à l'Académie des arts de Milan et, à l'âge de 17 ans, part pour Paris pour suivre les cours de la Chambre syndicale de la couture parisienne. Il prend en parallèle des cours de danse et de théâtre.

Pendant ses études, ses créations sont récompensées par un prix qui attire sur lui l'attention du couturier Jean Dessès. Valentino Garavani est embauché par le créateur parisien en 1950 et imagine pour lui ses premières collections. Il reste dans ses ateliers pendant cinq ans, avant de rejoindre Guy Laroche. En 1960, Valentino est prêt à voler de ses propres ailes. Il crée sa marque avec son compagnon et associé, Giancarlo Giammetti.

La création d'un empire de la mode

Valentino Garavani veut sublimer les courbes et la sensualité des femmes. Ses premières créations apparaissent dans le film La dolce vita de Federico Fellini et propulsent la carrière du couturier : il ouvre immédiatement sa première boutique pour vendre des pièces déjà mythiques. Il choisit Rome pour s'implanter, loin de la capitale parisienne. Pourtant, son succès n'en pâtit pas.

Le style Valentino privilégie les contrastes entre le noir et le blanc, et les coupes élégantes. Il invente le fameux rouge Valentino, proche de la couleur du coquelicot, dans les années 1960. En 1967, Valentino reçoit le Neiman Marcus Award. En 1970, une ligne de prêt-à-porter est créée et des boutiques ouvrent à New York et à Rome.

Le soutien et la reconnaissance

Si Valentino Garavani a pu se faire une grande place dans le monde de la mode, c'est grâce au soutien que lui ont témoigné, dès le départ, de grandes personnalités publiques. Audrey Hepburn ou Elizabeth Taylor ont craqué pour ses différentes créations. Mais celle qui l'a le plus appuyé et lui a toujours été fidèle est Jackie Kennedy. Dès 1964, celle-ci lui commande plusieurs pièces, qu'elle porte régulièrement lors d'événements officiels. Puis, pour son mariage avec Aristote Onassis, l'ex-première dame américaine fait réaliser une robe de mariée sur-mesure par Valentino.

En 1998, Valentino Gavarani se retire de la direction de son entreprise et la vend plusieurs centaines de millions d'euros à un groupe d'investisseurs. Il reste cependant styliste jusqu'en 2007, année au cours de laquelle il présente sa dernière collection haute couture.

La relève 

Après le passage transitoire d’Alessandra Facchinetti qui est resté deux ans à la tête de la création artistique, c’est le duo de designers composé de Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli qui est placé aux manettes de l’ensemble des lignes de la célèbre maison. En janvier de l’année 2012, la griffe italienne est l’invitée d’honneur du Pitti à Florence pour présenter sa toute première collection pour homme. Une adjonction qui, l’année suivante, lui ouvre les portes de la fashion week parisienne pour la collection automne-hiver 2013-2014. 

Le 7 juillet 2016, après huit années de co-direction, Pierpaolo Piccioli est désigné comme l’unique directeur artistique de la marque. Une décision qui fait suite à la nomination de Maria Grazia Chiuri à la tête de la création de la maison Dior. Il officie à la tête de la griffe jusqu'au printemps 2024. Quelques jours plus tard, le nom de son successeur est dévoilé : il s'agit d'Alessandro Michele, ancienne éminence grise de la griffe Gucci. Une nouvelle page se tourne pour Valentino.