Fini les vacances. Retour à la case bureau, courses et autres plaisirs chronophages. Si en plus, il faut se lever 30 minutes avant pour camoufler un teint olive ou des énormes cernes qui font dire à vos collègues "Tu n’es pas partie cet été ?" alors que vous avez claqué au minimum votre treizième mois dans un séjour sur les îles grecques, autant rester au lit et attendre que ça passe.
Sinon on tente les correcteurs de teint. Houdini du maquillage, ils corrigent, égalisent et illuminent le visage.
Le principe à retenir : les couleurs opposées se neutralisent
On connait déjà l’anti-cernes à choisir en fonction de sa carnation. Facile d’utilisation, il se glisse dans le sac et sauve un regard fatigué plus souvent qu’à son tour. C’est bien mais ça ne règle pas les problèmes de mauvaise mine, de rougeurs ou de taches sombres.
La solution est venue des backstages où, pour sublimer les mines souvent malmenés des mannequins, les pros ont développé depuis plusieurs saisons un éventail de fards colorés : vert, jaune, lilas en se basant sur la roue chromatique. Pas de panique. Nul besoin d’être Chagall.
Rappelez-vous juste de vos cours d’Arts Plastiques du collège les couleurs opposées se neutralisent. Par exemple le bleu tue le jaune (d’où un rouge à lèvres bleuté pour blanchir des dents jaunes), le rouge atténue le vert, le violet étouffe l’orange et vice versa.
Du bleu, du vert, du jaune... Pour quoi faire ?
Un correcteur chair : pour les veinardes qui n’ont presque rien à cacher. Il s’utilise aussi en base pour le rouge à lèvres.
Un correcteur bleu lavande : élimine les taches sombres, ravive les teints ternes.
Un correcteur orangé : spécial métisses, il efface les poches sous les yeux. Plus la peau est foncée, plus le correcteur se rapprochera du rouge.
Un correcteur vert : cache les rougeurs et les boutons.
Un correcteur jaune : estompe les cernes violacés. C’est aussi le meilleur primer pour les fards à paupières.
Ayez la main légère. Il vaut mieux travailler la correction en finesse et qu’elle soit invisibles.
Quelques conseils de pro pour bien choisir son correcteur
Lequel choisir ? En ce début de saison toutes les marques se sont données le mot et c’est une explosion de crèmes, baumes, gels, sticks et liquides qu’elles proposent. Alexandra et Nelly, maquilleuses pro et auteures du blog Make My Beauty nous aident à nous y retrouver.
Savez-vous pourquoi les correcteurs sont omniprésents cette saison ?
"Après la déferlante du contouring, technique hyper intrusive de transformation, la demande pour des méthodes d’embellissement plus subtiles telles que le strobing et le no-contouring est forte. Elles font appel aux correcteurs."
À quel moment de la make-up routine doit-on les utiliser ? Comment les appliquer ?
"Si vous souhaitez corriger des zones précises, déposez le correcteur sur l’endroit concerné, puis tapotez avec le doigt ou l’éponge et ce juste après votre fond de teint ou avant votre poudre. Pour adoucir un teint terne ou grisâtre on pose sur tout le visage une base de teint bleutée avant son fond de teint."
Quels conseils donneriez-vous à une néophyte du Color Correcting ?
"Premièrement, n’oubliez pas de déterminer les besoins de correction et répondez à ces 3 questions : quelles sont les zones à corriger (nez, front…) ? Que veut-on cacher (rougeurs, taches…) ? Quelle teinte choisir ? Utiliser des formules fines et versatiles qui se superposent facilement. Les coloris pastels sont plus malléables que les vifs. Faites attention à ce que les produits soient compatibles sinon ça bouloche."
Comment choisir la bonne texture ?
"Le crayon nomade est couvrant. Sur un défaut assez marqué il fait des miracles. Le fard crémeux en palette s’utilise avec un pinceau. Il demande une plus grande dextérité car il est plus compact qu’un gel ou qu’un fluide à adopter pour une correction légère ou pour un effet coup d’éclat en le mélangeant au fond de teint."