"Ce jour où le dépistage du cancer du sein m'a sauvé la vie"

Par Rica Etienne
dépistage cancer sein
Des femmes témoignent sur la découverte précoce de leur cancer du sein. Récits.

Une petite boule curieuse, un nodule soi-disant bénin… C’est parce qu’elles ont osé affronter la vérité en se faisant dépister que ces femmes s’en sont sorties. Elles témoignent. 

Malgré les vaines polémiques sur le dépistage du cancer du sein, malgré les peurs et les angoisses qui font que l’on préfère souvent jouer les autruches face au destin qui frappe, il vaut mieux, beaucoup mieux, consulter vite au moindre doute. Tous les chiffres concordent : un cancer détecté tôt est un cancer guéri dans l’immense majorité des cas, avec un traitement plus léger et plus court.

Ces femmes qui témoignent se sont rendues au dépistage organisé, aux consultations de suivi post-cancer ou chez leur gynécologue quand elles s’inquiétaient. Elles ont fait ce premier pas et évité le pire.

Marie-Aude : "En me douchant, je découvre une petite boule douloureuse sur le sein"

"Je rentrais heureuse de mon superbe été et retournais à Toulouse où je suivais des études. En me douchant, je découvre une petite boule douloureuse sur le sein et pense à un banal bouton de moustique. Dix jours passent, la 'piqûre' prend du volume et devient gênante. Je consulte le médecin qui me rassure : neuf fois sur dix, ces petites anomalies sont des tumeurs bénignes. Par acquit de conscience, il me prescrit les examens habituels à un moment précis de mon cycle.

Tracassée, je ne veux pas attendre davantage, j’arrête la pilule pour accélérer le processus et déclencher mes règles. La mammographie aura finalement lieu deux semaines plus tard. Entre-temps, le bouton se développe et mon esprit s’emballe.

Je ne suis pas 'neutre' de ce côté-là, j’ai perdu ma grand-mère et mon père d’un cancer. La toile de fond est malheureuse.

Ça tourne !

Pourtant, je plaisante lors du contrôle, j’ai des petits seins, le radiologue ne va sûrement rien voir. Il repère quelque chose qui ne lui plaît pas. Il s’en prend alors à moi et me demande pourquoi j’ai tant attendu. Sa réaction me consterne et m’angoisse, maintenant je me sens coupable et j’ai peur. Les secrétaires qui tapent le compte rendu m’observent bizarrement, avec compassion.

Dans leur tête, je suis une malade, je le sens. L’ambiance est plombée. Une fois rentrée chez moi, j’ouvre l’enveloppe cachetée destinée au médecin avec la demande de biopsie et je scanne le tout pour garder des traces. Je colle ce document dans mon cahier où je raconte mon histoire depuis le début. Je passe des heures sur Internet pour comprendre.

Mon médecin de Toulouse semble toujours aussi rassurant, ça ne l’empêche pas de m’adresser au centre de cancérologie pour faire l’examen décisif. Il traîne plus de quinze jours avant de prendre le rendez-vous. La boule se développe encore. Extrêmement inquiète, je finis par appeler mon médecin de famille en Normandie, ma région d’origine. Il me connaît depuis que je suis toute petite et me considère un peu comme sa fille.

Je lui explique la situation avec beaucoup d’émotion dans la voix. Il me rassure comme il peut et s’en remet à la biopsie. Le médecin y procédera finalement sept semaines après la découverte de la tumeur initiale. C’est long. Elle a encore pris du volume. Plus on est jeune, plus le cancer est agressif, les cellules – surtout les malignes – se renouvellent plus vite.

Heureusement aussi, nos défenses immunitaires sont plus importantes, le traitement répond mieux et les capacités de récupération sont meilleures. Voilà pourquoi on nous bombarde de médicaments et que les doses sont plus importantes.

Les résultats tombent huit jours plus tard, à la fin du mois d’octobre. On ne veut rien m’annoncer au téléphone, je dois me rendre sur place. Je me coiffe en me disant que c’est peut-être la dernière fois que je le fais. Dans la salle d’attente, je révise mes cours de droit des régimes matrimoniaux en me persuadant que je dois prendre de l’avance. Je suis cachée dans un coin pour différer l’instant de la mauvaise nouvelle.

Les gens me regardent comme une malheureuse fille égarée qui n’a vraiment rien à faire ici. Le radiologue m’apprend que les trois prélèvements qu’il a effectués se révèlent 'positifs' – c’est-à-dire 'négatifs' pour moi. Il me prend dans ses bras et nous nous rassurons mutuellement. C’est un grand moment d’humanité. En quittant le centre anticancéreux, je ne suis plus tout à fait la même. Ce n’est plus seulement mon cartable d’étudiante que je porte, ce sont aussi mes ordonnances et ma nouvelle vie."

Dominique : "Trois semaines après, je n’avais plus qu’un sein"

"Je voyais ma gynécologue dans le cadre d’un contrôle de routine après un premier cancer du sein que j’avais eu dix-huit mois plus tôt.

Elle m’avait prescrit une mammographie, mais j’avais du mal à faire ce nouvel examen. J’y allais un peu à reculons, avec la peur qu’on ne retrouve quelque chose. J’aime la vie, je suis très sportive, j’ai besoin d’aller de l’avant. J’ai perdu mon ordonnance de mammographie, il y avait toujours un contretemps, une grève… J’ai mis presque un an avant d’y aller.

L’examen a montré des micro-calcifications sur le sein. Il a fallu faire une échographie de contrôle et prévoir une biopsie. Confiante, je me rends chez le chirurgien pour les résultats d’analyse. Coup de bambou !

Le verdict m’affole, je suis perdue, dans le déni. Mon inconscient fait obstacle à cette nouvelle.

Tandis que le médecin m’explique, je pense en mon for intérieur: 'Je me déteste, je me sens horrible.' Voyant ma détresse, il me propose un rendez-vous un peu plus tard pour reparler de tout cela. Là seulement, je peux m’exprimer et poser mes questions.

Lorsque j’ai dû annoncer ce nouveau coup dur à ma famille, j’ai invité tout le monde chez mes parents, je ne voulais brusquer personne. Et là, radios à l’appui, j’ai expliqué ce que j’avais. La pilule est passée. J’ai finalement repris contact avec le chirurgien. Jusqu’à la dernière minute, j’ai pensé qu’il ne m’opérerait pas. Je me disais: 'Ce n’est pas possible, il va m’enlever ces points sans me toucher', un peu comme par un coup de baguette magique !

Il m’a ramenée sur terre en m’annonçant la nécessaire ablation du sein, la chimiothérapie et la reconstruction mammaire immédiate. Trois semaines après, je n’avais plus qu’un sein. Heureusement, mon psychothérapeute m’avait préparée à affronter l’opération, la chimio, la perte des cheveux.

De mon côté, j’ai aidé ma famille proche à encaisser ce choc. Pendant cette période, j’ai eu un sentiment de culpabilité. Aujourd’hui, ça va nettement mieux. J’ai repris la course à pied (mais j’ai du mal), le vélo, la piscine et la marche. J’ai un week-end prévu dans le Jura, un autre en Oisans. Les médecins m’ont dit que j’avais le droit de pratiquer le golf, alors je vais m’y mettre. J’ai le temps, je suis en mi-temps thérapeutique.

Fatima : "C’est contre ma maladie que je veux me battre maintenant"

"J’ai senti la chose, juste avant de partir en vacances. Là, j’ai un peu paniqué, on nous sensibilise tellement au risque de cancer du sein. Ma gynécologue évoque un petit nodule. Rien de grave selon elle, sa fille vient d’en déclarer un, elle ne semble pas du tout inquiète pour moi.

Toute gynécologue en fin de carrière qu’elle est, je lui propose de pousser un peu les recherches. Elle accepte de me prescrire une échographie. L’examen confirme que tout est bénin, mais à surveiller régulièrement. Je ne sais pas pourquoi, j’ai un pressentiment. Comme je suis intuitive, j’écoute cette voix intérieure et exhorte ma gynécologue à approfondir les analyses, malgré ces résultats rassurants. Elle m’envoie chez l’une de ses consœurs à l’Institut Curie.

La secrétaire estime au téléphone que mon problème n’est pas grave – elle se prend pour un médecin ou quoi ? – et me donne rendez-vous un mois plus tard. Une spécialiste me reçoit. Elle me palpe, sent le nodule. Comme il est mobile et joue bien sous la main, elle le considère comme inoffensif. Elle ne va donc pas plus loin.

En sortant, je suis effondrée. Rassurée, mais effondrée. Entrer à Curie, ça met sous pression. On y soigne des malades graves. On y voit des femmes sans cheveux, des personnes qui incarnent la maladie de façon terrifiante. Au mois de septembre, je vais voir une nouvelle gynécologue pour ma contraception. Elle non plus ne semble pas inquiétée par ce petit nœud mobile toujours présent. Huit mois s’écoulent.

Boum ! Deuxième boule dans le sein. Cette fois, la docteure décide de procéder à une cytoponction sur la première tumeur.

La sanction tombe en avril : j’ai le cancer.

Je consulte dans un grand hôpital parisien. On me propose l’ablation totale du sein. Je prends plusieurs avis pour voir s’il reste quelque chose à sauver. Les médecins se contredisent. Je n’arrête pas de faire des plans sur la comète. J’écume Internet, me balade d’un site à l’autre et emmagasine des informations dont je ne sais que faire.

Je m’effondre. Je travaillais par intérim, j’abandonne tout. C’est contre ma maladie que je veux me battre maintenant. Il n’est plus question de dilapider mon énergie ailleurs. Je vis seule avec deux enfants. Après bien des tergiversations, les médecins décident finalement de n’enlever que les tumeurs et non tout le sein.

Ensuite, c’est la routine : chimio, radio et hormonothérapie entraînant une ménopause précoce. Aujourd’hui, je me sens très bien. Ma libido fonctionne et je suis amoureuse. J’ai cessé de manger trop gras. Je me gave de cresson, de brocolis, et je me suis mise au karaté sur les conseils de mon radiothérapeute. Selon lui, les arts martiaux sont formidables pour la prévention des cancers du sein."

Florence : "Pourquoi moi ? Je suis croyante, je mène une vie saine, je ne fume pas, je ne bois pas"

"Le premier soir des vacances, je me douche et me passe une huile pailletée sur le corps pour avoir la peau plus douce. Je sens une boule étrange sur le sein gauche. Elle est dure, relativement volumineuse et colle aux tissus.

Je ne connais pas très bien le corps humain, je suis étonnée mais pas du tout inquiète. Comme j’ai rendez-vous chez le médecin du village pour une sciatique, je décide de lui en parler, même si je me trouve un peu stupide d’évoquer cette anomalie. Peut-être s’agit-il de ganglions normaux ou de glandes habituelles que je ne connais pas ?

Le médecin me palpe et me demande quand j’ai vu ma gynécologue pour la dernière fois. C’était à peine deux mois auparavant. Il suppose que c’est un kyste inoffensif et me prescrit une mammographie. 'Faites-la rapidement, ça ne sert à rien d’attendre', me dit-il, confiant. J’obtiens un rendez-vous assez vite.

Je ne me sens pas concernée par le cancer du sein. Il n’existe pas dans ma tête, pas à mon âge et pas dans ma famille. Lors de l’examen, la radiologue passe du temps, elle examine les clichés et lâche: 'Ce n’est pas très joli, tout ça.' Elle m’envoie consulter d’urgence un gynécologue qui opère. Je ne suis toujours pas inquiète puisque tout le monde reste sur l’idée du kyste et la nécessité d’une intervention de routine. Je serais même plutôt contente. Je veux profiter de l’occasion pour me refaire une poitrine plus glamour. J’en rêve depuis longtemps.

Je raconte à toutes mes amies que je vais bientôt m’offrir les pare-chocs de Pamela Anderson.

L’intervention se déroule sans souci, sauf qu’on me prélève deux boules au lieu d’une. Et là, c’est la catastrophe.

Le médecin me téléphone, réclame la présence de mon mari à mes côtés et m’annonce qu’on doit tout supprimer. Il parle d’une mammectomie, c’est-à-dire d’ablation complète du sein. Curieusement, ces mots-là ne m’affolent pas. C’est le mot cancer du sein qui fait office d’électrochoc.

Pourquoi moi ? Je suis croyante, je mène une vie saine, je ne fume pas, je ne bois pas, je suis jeune et je n’ai pas d’antécédents familiaux… La situation me plonge dans une solitude extrême. Je n’ai aucune amie déjà passée par là pour me montrer le chemin. La mammectomie a lieu, elle est suivie de chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie.

Quelques mois plus tard, je peux enfin bénéficier d’une reconstruction mammaire. Le chirurgien me fait une belle poitrine qui reste cependant menue vu mon gabarit. Je peux à présent envisager un troisième enfant si j’en ai envie. Si je n’avais pas parlé de cette boule au médecin du village par crainte d’être prise pour une idiote, je ne serais plus là aujourd’hui."

Article initialement parue dans Marie Claire en 2008.

[Dossier] Cancer du sein : comment le dépister et le diagnostiquer ? - 17 articles à consulter

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De anonyme
Bonjour,

J'ai 39 ans, on m'a détecté un cancer du sein en octobre 2010... j'ai fait la totale, chimio, rayons et tutti quanti.. Ma tumeur était de grade III, de 6 cm (pas petit), et on m'a opéré en mai (on a quand même pu conserver le sein)...
De anonyme
coucou vous avez eu un cancer au sein??? kelle grade...taille etc moi aussi j ai eu un cancer du sein cela fait 2 ans et demi. et tout se passe tres bien.... je sis confiante et positive a bientot bon courage
De anonyme
je susi choqué d'un titre aussi sournois et mensongé

ON NE GUERIT PAS d'un cancer du sein, on est juste en rémission pour le reste de sa vie ! il serait temps de se l'avouer une fois pour toute ! aucune franchise...

"sauver sa vie" c'est l'assurance à vie de ne plus être malade, qui peut le prétendre ???? personne

mon maill : ouisti82@hotmail.com